"L’humanité est corrompue. Dans le domaine de la famille on fait n’importe quoi. Qu’est-ce que cela veut dire le mariage pour tous ? Une aberration ! Il ne s’agit pas de condamner les personnes mais dans la mémoire longue de l’humanité, le mariage a toujours été l’union d’un homme avec une femme et réciproquement. Ne perdons pas de vue que ce qui est légal n’est pas forcément moral. Et que dire de cette perversion qui consiste à présenter l’euthanasie comme le moyen de mourir dans la dignité ? On tue la personne pour soi-disant faire disparaître la souffrance alors que les soins palliatifs sont là pour gérer la souffrance et la faire disparaître pour que la personne puisse jouir de la vie jusqu’à la fin naturelle de sa vie”, a-t-il déclaré au cœur de son homélie célébrant les apparitions de Notre-Dame à la Salette.
Le débat sur l’autorisation de recourir à l’euthanasie a de nouveau été mis sur la Pace publique depuis la publication le 13 septembre de l’avis du Comité national consultatif d’éthique qui estime qu’il existe "une voie" vers une aide active à mourir, "sous certaines conditions". Un projet de loi devrait être débattu dans le courant de l’année 2023 devant la représentation nationale.
Quant au mariage pour tous, la position de l’évêque de La Réunion est constante depuis dix ans. Mgr Gilbert Aubry avait participé aux différentes manifestations organisées par le collectif baptisé "Tous pour le mariage homme-femme" qui s’était dressé contre le projet de loi du mariage pour tous.
"Je suis né d'un homme et d'une femme. J'ai ma filiation. Je sais qui ça mon papa, qui ça mon manman. Et si j'avais été marié, j'aurais souhaité que les enfants sachent que je sois leur père et qu'ils soient les enfants de mon épouse", avait-t-il précisé sa pensée à l’époque.